Choisir une Wallbox est toujours un exercice périlleux pour les automobilistes adoptant pour la première fois une voiture électrique. Une des difficultés consiste à choisir la puissance de l’équipement. Les modèles à intensité faible sont plus économiques tandis que ceux qui sont plus puissants sont rapides. Les Wallbox de 3,7 kW plus spécifiquement font partie des moins performants du marché et s’utilisent surtout pour les véhicules hybrides rechargeables.
Wallbox 3,7 kW : de quoi parle-t-on ?
Jusqu’à 90% des recharges de voitures électriques s’effectuent à domicile. Les électromobilistes ont le choix entre une grande diversité de solutions pour récupérer l’autonomie de leur auto. L’alternative la plus simple et la plus économique est la prise domestique traditionnelle. Grâce à elle, il est inutile d’envisager de nouvelles installations onéreuses. La plupart du temps, les véhicules sont aussi livrés de série avec des câbles de recharge compatibles avec la prise classique. Toutefois, comme cette dernière manque de sécurité, les industriels ont imaginé la prise renforcée green’up qui est capable de délivrer 3,2 kW en 14 A plusieurs heures d’affilée. Le prix de cette solution oscille entre 120 et 230 euros, hors installation. L’investissement reste relativement faible, mais le problème réside dans la durée de la recharge qui est très longue.
Pour ne pas être pénalisés par un temps d’attente important, les utilisateurs ont intérêt à se tourner vers les bornes de recharge. Prenant la forme de boîtier mural ou posé sur pied, elles ont été spécialement conçues pour recharger les voitures électriques et sont souvent installées dans des parkings ou dans des garages. Ces Wallbox sont composées d’un socle avec une prise, d’un contacteur électrique, de boutons de commande ainsi que d’une carte électronique. Elles sont plus performantes que la prise renforcée en proposant une puissance qui démarre à 3,7 kW fonctionnant en courant alternatif sur réseau monophasé. Il est aussi possible de trouver des modèles de 7,4 kW, 11 kW et 22 kW. La version à 3,7 kW correspond en quelque sorte à l’entrée de gamme.
Pour quelles raisons utiliser une borne de 3,7 kW ?
Il existe de nombreux motifs qui poussent les électromobilistes à choisir une borne de 3,7 kW, à commencer par le budget. Comme il a été indiqué précédemment, cette Wallbox équivaut à l’entrée de gamme. Cela signifie qu’elle s’inscrit parmi les moins chères du marché. Les utilisateurs qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se lancer dans un gros investissement privilégient alors cette solution. Toutefois, il est important de bien savoir choisir le matériel, car une borne de 3,7 kW constituée de plusieurs fonctionnalités avancées sera toujours plus onéreuse qu’un modèle dépourvu de dispositifs de connectivité.
Les particularités du véhicule impliquent aussi l’adoption d’une Wallbox de 3,7 kW. Certaines voitures électriques sont équipées d’un chargeur embarqué qui ne tolère qu’une faible intensité. C’est surtout le cas des premières générations des Volkswagen e-up !, BMW i3, Peugeot iOn, Mitsubishi i-MiEV, Citroën e-Méhari ou Citroën C-Zéro. Pour ces modèles, l’usage d’une borne de 3,7 kW sera adapté. Ce type de puissance convient également pour les voitures hybrides rechargeables qui sont munies d’une batterie de faible capacité n’ayant pas besoin d’une intensité élevée pour récupérer son autonomie.
Le contrat d’électricité entre aussi en ligne de compte. Il existe des compteurs électriques qui n’offrent qu’une faible capacité. Il devient alors difficile voire impossible de les associer à des bornes de puissance élevée. Pour éviter une surconsommation, seules les Wallbox de 3,7 kW sont envisageables. Pour ce genre d’installation, un contrat de 6 à 9 kVA devrait amplement suffire. Ces bornes donnent la possibilité de récupérer 20 km d’autonomie par heure en moyenne.
Le prix d’une borne de recharge de 3,7 kW
Le prix d’une Wallbox de 3,7 kW avoisine les 600 à 1200 euros TTC. Il existe une multitude de facteurs qui justifient les tarifs, à commencer par la marque. Tous les fabricants n’ont pas la même politique tarifaire, certains se montrent bien plus onéreux que d’autres. Parmi les enseignes les plus connues dans la production de ce type d’équipements figurent Hager, Circontrol, EVBOX, Keba ou Wallbox.
Les fonctionnalités intégrées entrent également en ligne de compte. Il existe aujourd’hui des bornes intelligentes qui proposent entre autres le réglage de puissance, le paramétrage à distance, le verrouillage de contrôle d’accès ou encore le contrôle de consommation. Les modèles munis d’une fonction de délestage sont aussi très demandés, car ils évitent au disjoncteur de sauter.
Il existe aussi des Wallbox de 3,7 kW qui sont dotées des meilleurs dispositifs de sécurité et de protection et qui sont légitimement plus chères. Bon nombre des produits européens sont assortis des indices de protection IK et IP qui les protègent contre les chocs et les infiltrations d’eau et de poussières. Certains sont équipés de détecteurs de fuite de courant pour empêcher les risques d’électrocution.
Les aides pour s’équiper d’une IRVE
D’après le décret de janvier 2017, toutes les bornes de recharge qui libèrent une puissance supérieure à 3,7 kW doivent obligatoirement être installées par un électricien certifié IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicules Électriques). Passer par les services de ce technicien qualifié permettra également aux maîtres d’ouvrage d’obtenir les nombreuses aides qui leur sont offertes pour réduire le coût de l’installation de l’infrastructure.
Les particuliers notamment ont droit au crédit d’impôt qui atteint 75% des montants nécessaires à l’achat et l’installation d’une borne de recharge avec un plafond de 300 euros par équipement. Faire intervenir un spécialiste donne également droit à une réduction de TVA. Au lieu de payer 20%, le commanditaire n’en règle que 5,5%.
Les entreprises ou les collectivités profitent de la prime ADVENIR financée par le dispositif Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) qui couvre jusqu’à 50% des dépenses liées à l’achat et la pose du matériel. Des plafonds sont également fixés et sont de l’ordre de 960 euros par point de recharge individuel sis dans les logements collectifs et 1660 euros pour les solutions partagées. S’il est question d’un système collectif, la limite accordée est de 8000 euros. Les particuliers qui vivent dans des maisons individuelles ne sont pas éligibles au programme ADVENIR.