Bien qu’il représente l’entrée de gamme des SUV électriques de Mercedes, l’EQA n’en reste pas moins positionné sur le segment premium. Le modèle largement inspiré du Mercedes GLA a été conçu en réponse à ses rivaux comme l’Audi Q4 e-tron, le Volvo XC40 Recharge ou la Tesla Model Y. Il s’illustre surtout pour ses grilles tarifaires largement plus abordables pour le commun des mortels.
Un SUV électrique né sous la bonne étoile
Apparu en 2021, le Mercedes EQA devient le nouveau membre de la gamme électrique de l’étoile. Pour mémoire, la marque inaugure sa transition électrique avec le lancement de l’EQC qui repose sur le GLC. Suivent progressivement l’EQV, un monospace de 8 places, l’EQS, une berline de luxe, l’EQB, le SUV de 7 places et l’EQE, la nouvelle berline. Dans ce lot, l’EQS reste le modèle le plus spectaculaire proposé par le constructeur en atteignant une autonomie exceptionnelle de 784 km en cycle WLTP et en offrant une technologie à la pointe de l’innovation. De son côté, l’EQA continue de se positionner sur le premium, tout en étant plus abordable et plus sobre que ses compères.
Il ne joue donc pas la carte de la surenchère et se veut plus modeste. Comme il utilise la même plateforme technique que le GLA, les ressemblances esthétiques sont inévitables. À l’instar de la majorité des véhicules électriques, il s’équipe d’une calandre pleine qui va le distinguer du GLA ainsi que de feux avant et arrière de part en part. À l’arrière, la différence est marquée avec l’absence d’échappement et le bandeau lumineux qui quitte le hayon pour aller jusqu’au pare-chocs. Au niveau des mensurations, il n’y a qu’un léger écart de 5 cm. La version électrique fait 4,46 m de long contre 4,41 m pour la déclinaison thermique.
À l’intérieur, la finition est semblable à quelques détails près avec l’intégration d’écrans de 10,3 pouces. Cela dénote peut-être d’un manque de personnalité, mais la qualité reste au rendez-vous et c’est finalement tout ce qui importe. En matière d’habitabilité, l’EQA continue d’offrir le meilleur confort en dépit de l’intégration de la batterie qui est logée sous le plancher et qui met les pieds des passagers sur une hauteur plus élevée. Par ailleurs, les petits gabarits ne semblent pas franchement adaptés aux 2 places arrière et à la 3ème place d’appoint. Au niveau du volume de chargement, il n’est que de 340 litres pour la version électrique contre 385 litres pour les versions hybrides rechargeables et 435 litres pour le GLA essence. En face, les concurrents comme l’Audi Q4 e-tron se montre nettement plus généreux en offrant un espace de 520 litres.
Une gamme de motorisations à la pointe
À l’instar de bon nombre de ses concurrents, le Mercedes EQA ne se contente pas d’une seule motorisation et en propose plusieurs aux utilisateurs. Fonctionnant en mode traction, l’EQA 250 délivre une puissance de 140 kW pour 275 Nm de couple qui lui permet de battre le 0 à 100 km/h en 8,9 secondes. En transmission intégrale, l’EQA 300 4MATIC libère jusqu’à 168 kW et 390 Nm, ce qui lui permet de franchir le 0 à 100 km/h en 7,7 secondes. Quant à l’EQA 350 4MATIC toujours en transmission intégrale, il fournit 215 kW et 520 Nm de couple instantané. Le 0 à 100 km/h est réalisé en 6 secondes avec ce modèle. À noter que toutes les versions livrent une vitesse maximale de 160 km/h. L’Audi Q4 e-tron se montre légèrement plus performant avec son électromoteur de 150 kW dans sa version e-tron 40 et 220 kW dans la configuration e-tron 50 Quattro. En revanche, cette dernière met 6,2 secondes à effectuer un 0 à 100 km/h en dépit de son bloc plus puissant.
Le Mercedes EQA se veut aussi technologique en proposant l’incontournable système d’info-divertissement MBUX qui repose sur un immense bandeau composé de deux écrans de 12 pouces dont l’un est utilisé comme écran central et l’autre comme combiné d’instrumentation. Le véhicule bénéficie de l’affichage tête-haute qui peut diffuser uniquement toutes les informations essentielles dont a besoin le conducteur. Chez Audi, cet affichage tête-haute fonctionne en 3D sur le Q4 e-tron, ce qui lui permet d’être encore plus futuriste. Contrairement aux Tesla Model 3, des commandes physiques sont visibles pour les sièges électriques, les rétroviseurs, la climatisation ou encore les feux.
L’autonomie et la recharge du Mercedes EQA
La configuration d’entrée de gamme EQA 250 s’équipe d’une batterie d’une capacité de 66,5 kWh qui est composée de cinq modules répartis sur deux étages. Le SUV annonce une autonomie de 438 km en cycle mixte WLTP et jusqu’à 521 km en ville WLTP. La consommation électrique est de 17,5-17,7 / 18,5-19 kWh/100 km. L’Audi Q4 e-tron fait beaucoup mieux puisqu’il a droit à une batterie de 82 kWh lui permettant d’atteindre 520 km dans sa version e-tron 40. En revanche, l’entrée de gamme e-tron 35 n’offre que 341 km de rayon d’action avec son petit accumulateur de 55 kWh. Mercedes prévoit de proposer une autre configuration de batterie pour offrir une autonomie qui dépassera les 500 km. Cela va lui permettre de rivaliser sérieusement avec ses nombreux concurrents.
Au niveau de la recharge, l’EQA tolère jusqu’à 100 kW de puissance en courant continu. Se brancher sur les bornes rapides lui permet ainsi de gagner 10 à 80% de charge en à peine 30 minutes. En courant alternatif, il supporte au maximum 11 kW sur réseau triphasé. Une borne domestique délivrant une telle puissance déploie un temps de charge de 6 heures en moyenne.
Combien coûte le Mercedes EQA ?
Le prix du Mercedes EQA dépend de la version ainsi que de la finition. L’EQA 250 en finition Progressive Line se négocie à un prix de 49 899 euros. La version Business Line est accessible pour 49 899 euros également. L’EQA 250 AMG Line est tarifé à 51 900 euros contre 61 200 euros pour l’EQA 350 4MATIC AMG Line. Les prix restent plus ou moins raisonnables par rapport à ce qu’offre la concurrence. L’Audi Q4 e-tron est par exemple accessible pour une fourchette de prix de 42 800 euros à 67 950 euros. Dans sa version Sportback, les coûts augmentent légèrement et sont de 44 800 euros à 69 950 euros.